Chapitre I : La cuite - partie 2
-On y retourne donc ? " Questionna l'elfe de façon enjoué, "on ne peut tout de même pas laisser quelqu'un mourir, il faut agir !"
-On y va, on y va " répondit mollement Noxx
-On retourne à la porte verrouillée " annonça l'assassin, et sans donner le temps à qui que ce soit de donner son avis, il s'en retourna dans les couloirs, brandissant sa torche. Le groupe suivit le mouvement non sans protester quelque peu
-Tu te prend pour le chef de groupe ? Demanda le ranger, persifleur
-Moi j'ai la compétence "chef de groupe" annonça Noxx, un peu agressif
L'assassin se retourna et toisa les deux qui l'avaient interpellé :
-Je vous oblige pas à me suivre, ça me fera plus d'or si je trouve l'antidote seul
Les intéressés râlèrent pour la forme, mais ne pipèrent plus mots.
Arrivés à la porte, Grégoire tenta de la crocheter. Il était assassin de métier, pas voleur, le crochetage lui prit donc un certain temps mais il y parvint, la serrure n'était pas bien compliqué au demeurant.
-Passé ce point, on va essayer de marcher plus discrètement " commença Grégoire puis il montra la serrure : " De la lumière s'en échappe, cela indique sûrement une zone habitée, si on peut en prendre un par surprise on aura peut-être des informations"
Tous hochèrent la tête. L'assassin ouvrit la porte, et tomba nez à nez face à un garde qui avançait en sifflotant dans le couloir, qui s'arrêta net quand il se rendit compte qu'il se trouvait face à cinq types armés, à l'air passablement fatigué, ceux là même qui avaient tué son collègue Roger la veille. Il pensait que ses abrutis étaient repartis d'où ils venaient, mais il fallait qu'il tombe dessus, alors que les autres n'étaient pas avec lui... Bordel !
Grégoire comptait intimider le garde et brandissant sa dague il commença a lui parler :
-Tu vas bien gentiment nous dire où sont tes compagnons, sans faire de bruit...
(Echec au jet de CHA)
-LES MECS AU SECOURS !!
-Mais ta gueule ! Fit le ranger en brandissant son épée
-Et merde... fit Noxx, qui s'apprêtait néanmoins à lancer un sort, au cas où, la prêtresse avait cependant déjà sortis son marteau. Le sylvain Sindar fit de même et prépara une flèche pour son arc court.
Leur adversaire avait lui aussi sortis une épée de mauvaise qualité de son fourreau, continuant d'appeler au secours, mais aucun son ne vint en retour.
-Les mecs ?
Ce furent ses derniers mots avant que ne se déchaine sur lui une boule de feu, une gifle de youclidh, quelques coups de dague, un coup d'épée, et bien évidemment il ne se prit aucune flèche.
Ils dépouillèrent rapidement le garde sans aucuns états d'âme. ("Ouais ! Des pièces d'or !")
Les aventuriers restaient tout de même aux aguets, après tout même s'il n'a pas obtenu de réponse, le bandit avait appelé à l'aide, il devait donc y avoir ses collègues aux alentours. Un couloir partait vers la gauche tout de suite après la porte, et un autre vers la droite un peu plus loin. Il fut décidé un peu au hasard de prendre celui de droite. Ce nouveau couloir menait à une porte qui était étrangement ouverte, et donnait sur une salle de taille raisonnable. Personne n'osa rentrer, flairant une arnaque, il n'y avait personne de visible, mais la visibilité était trop limitée pour faire des conclusion satisfaisantes. C'est le ranger qui se décida finalement ; Airoz courut à toute vitesse et entra en trombe dans la pièce, évitant les assauts des deux gardes restants, surpris par cette entrée inattendu qui eut raison de leurs réflexes. Le courageux ranger se retourna, prêt à en découdre tandis que le reste du groupe rentrait peu à peu. Le combat était déséquilibré et eut raison des gardes, qui décidément auraient dû continuer à élever des poules.
S'ensuivit un pillage massif durant lequel il fut prit une potion de guérison de plaies qu'un garde avait sur lui, ainsi que les P,O des bourses des ces infortunés tombés au combat. On trouva aussi un trousseau de clé qui fut ramassé pour plus tard. Le ranger quand à lui ramassa un bouquin qui trainait sur la table : "l'envie de pister".
-Ah ouais, c'est cool comme livre, surtout quand tu as une grosse envie de pister " lâcha Grégoire d'un rire gras. Personne ne rit, et surtout pas l'elfe, qui n'avait rien compris.
Sans trouver la petite cassette contenant 30 P.O (Echec INT ; Mouhahaha, trop bête pour trouver quoi que ce soit) ils reprirent la route. Ils prirent donc le couloir qu'ils avaient repérés précedemment, sans se soucier plus que cela de leur sécurité, et ce qui devait arrivé arriva : L'elfe tomba dans un piège. Il se prit donc un arc électrique de plein fouet qui le dépeigna comme il se doit, entamant aussi son capital de point de vie.
Plus personne n'osa donc avancer, de peur de prendre un mauvais coup. Le mage affirmait que maintenant le piège devait ne plus être effectif, mais il refusa de lancer un dispel magique pour être sûr, ne voulant pas "gaspiller de l'énergie astrale".
C'est Grégoire, toujours aussi téméraire, qui se lança, et il se donna raison car rien ne vint l'arrêter dans sa course. Il fit signe à ses compagnons de le rejoindre. Avançant plus prudemment dans le couloir, il arrivèrent devant une porte, vérouillée. Oubliant qu'ils avaient trouvé le trousseau adéquat il y a cinq minutes environ, le ranger voulut montrer que lui aussi avait de l'adresse, en crochetant cette serrure. L'assassin, qui estimait qu'on avait pas assez apprécié sa présence dans ce compte rendu, fit signe à Airoz que s'il tenait à avoir une descendance plus tard, il ferait mieux de lui laisser la place. La force et le courage étant du côté du con... de Grégoire, le ranger recula, car il tenait à ses partie autant qu'un nain à sa bourse (mais lui, il en a deux).
Pendant ce débat musclé, Le mago se souvint qu'il avait la clé et la présenta aux deux prétendants qui se vexèrent un peu. Méfiants ils ouvrirent le plus doucement possible la porte. La pièce était un grand espace rectangulaire mieux entretenu que le reste des ruines, éclairée, avec moult bibliothèques et étagères parsemés de bocaux bizarres. Au fond de la salle sur la droite, un type en robe de mage, (ou en robe de chambre selon la culture) semblait préparait quelque chose en sifflotant. En sa qualité d'assassin, Grégoire entreprit de se rapprocher discrètement de l'homme, dans le but de le maitriser. Il crut pendant un moment qu'il se rapprochait sans soupçons, mais en réalité le mage les avaient entendus arriver de loin et il attendait que ce stupide type en loque finisse de se rapprocher pour lui coller un éclair avec son bâton. Ne se doutant de rien, l'assassin continuait son ascension vers la gloire, la reconnaissance de ses pairs et les richesses ! Il déchanta très vite quand une grosse secousse vint le projeter à quelques mètres, provocant les moqueries de ses congénères. Ces derniers entreprirent tous d'atteindre leur adversaire, mais ce dernier avait bien prévu le coup, et déclencha un levier, qui ouvrit des cages contenant des rats mutants, qui attaquèrent les aventuriers , ravis à l'idée de pouvoir mordre dans quelque chose. Le mage quand à lui continuait de lancer des éclairs à la chaine. Grégoire ignora les rats et fut le premier au contact de l'apothicaire fou. Le combattant perdit toute motivation quand il se retrouva à 10cm d'un type le surpassant d'une tête le menaçant d'une dague, il laissa tomber son arme, tandis que le reste du groupe finissait d'achever les faibles rats, au prix de quelques vilaines morsures
(Sindar : "Mais pourtant je suis l'ami des animaux OUINNN").
Tandis que le victorieux assassin continuait de tenir en respect le perdant, le reste du groupe entoura ce dernier pour l'interroger :
"Tu es herboriste, c'est ça ? Commença par demander Elentari, tout en enlevant les dents de rats qui s'étaient plantées dans son marteau de combat
-Apothicaire, s'il vous plait, ce n'est pas la même chose...
-Fait pas trop le malin" l'interrompit Noxx, "J'ai très envie de te balancer une boule de feu, alors me tente pas trop, on a besoin de toi"
-A quel sujet ? Demanda l'apothicaire, méfiant
-On a besoin d'un remède au poison Tugutruc, demanda Sindar le plus gentiment possible, ce qui porta préjudice à l'environnement hostile que les autres aventuriers essayaient d'instaurer.
-Et j'y gagnerai quoi ? " Demanda assez agressivement l'intéressé, peu enclin à donner une réponse.
-Si tu nous donne l'information assez rapidement, on pourra peut-être songer à éviter de verser du sang inutilement" susurra Elentari assez près de l'oreille de l'apothicaire, "tu n'as sûrement pas envie de mourir, si ?"
Cette dernière phrase eut raison de son courage, et ce méchant au rabais indiqua une des étagères :
"Le flacon est étiqueté, vous le trouverez sans problèmes, prenez ce que vous voulez mais laissez moi partir s'il vous plait...
Elentari et Sindar prirent pitié de cet apothicaire, qui si on oubliait qu'il avait à première vu empoisonné quelqu'un, vivait dans une ruine souterraine loin de tous, avait engagé des bandits pour tuer quiconque entre dans son repaire, a posé des pièges qui ont blessé l'elfe et l'assassin, leur a balancé des éclairs et des rats, il n'avait pas l'air si méchant que ça...
Il partit donc sans demander son reste, au plus grand désespoir de Noxx, Grégoire et Airoz. Ils lui prirent tout de même tout son équipement, et l'apothicaire dut repartir en caleçon. Elentari chipa des mains de Noxx la bague qu'il avait qualifié de "magique", un superbe anneau avec une tête de lion, elle l'enfila de suite, sans se soucier de l'effet de la bague. ("Si lui la portait, ça devait pas être dangereux").
Vint ensuite à eux l'activité la plus agréable de la vie d'aventurier, (à part la montée de niveau, l'achat d'une épée Durandil TM , un coup critique épique, la vue d'une elfette de niveau 3...) à savoir la fouille de la salle du maitre du donjon (ou équivalence). Le mago récupéra le bâton de foudre de son adversaire vaincu, et entreprit de fouiller la bibliothèque, tandis que Elentari s'efforçait de trouver le flacon d'antidote, pendant que Grégoire piquait tous les flacons de poisons qu'il pouvait trouver.
Le ranger de son coté fouillait un peu la zone, espérant trouver une cache quelconque, et grand bien lui prit, puisqu'en fouillant une des bibliothèques il dénicha un mécanisme qui découvrit une petite cache, qui contenait 100 P.O, et des pierres précieuses. Il aurait bien gardé ses richesses pour lui, cependant Sindar l'avait suivi et avertit rapidement les autres, malgré une tentative de corruption de la part de Airoz. Le butin fut donc partagé sous les protestations silencieuses du ranger, dépité.
à suivre...
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