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Chapitre II : Le Donjon de Naheulbeuk - partie 1

Le Donjon de Naheulbeuk (scénario personnel, plan de POC), première session  (31 janvier 2014)

Partie 1

Pour expliquer le contexte, aucuns des aventuriers en présence n’ont fait plus qu’écouter la saga MP3 de naheulbeuk (contrairement à moi, Hé Hé !), par conséquent aucun n’avaient eu l’occasion d’étudier la carte du donjon, ils ne connaissaient donc que là où sont passés les baltringues/aventuriers.

Une journée avait passé depuis le succès de leur première quête en groupe que déjà les aventuriers avaient de nouveau rendus service au village de Valtordu en éliminant un groupe d’orques postés dans un camp en forêt non loin de là. Cette épopée relativement rapide et violente ne sera pas contée, car le bourrinisme affligeant dont les aventuriers firent preuve ne mérite pas d’être narré de ma plume.

On peut cependant noter que ce génocide légal a permis à la compagnie sans dénomination précise d’atteindre le palier tant convoité du niveau 2, échappant ainsi définitivement au « paradis des bouseux ».

C’était déjà ça de pris.

Ils étaient ensuite rentrés à l’auberge pour fêter la victoire dignement, c’est-à-dire à grand coup de boissons alcoolisées, de chants et de musique de l’elfe. Ce dernier récolta même des pièces d’argent avec sa prestation. Les aventuriers se couchèrent relativement tard dans un état d’ébriété avancée.

Le matin suivant fut brumeux, autant par la météo peu clémente que par l’état des aventuriers. Malgré la gueule de bois, les compagnons avaient décidés de passer la journée à faire des achats, aidés par la rémunération des deux précédentes aventures. Il comptait aussi revendre une partie de leur butin pour accroitre leur pouvoir d’achat.

Toutefois le destin (et accessoirement le MJ) en avait décidé autrement, du moins pour un temps. A ce moment, la compagnie se querellait sur le partage de l’addition auprès de l’aubergiste, car tout le monde n’avait pas pris une chambre de la même classe, ou consommé la même quantité de bière. De plus Elentari continuait de vilipender Airoz, car ce dernier avait été surpris la veille au soir à essayer de reluquer la belle par le trou de la serrure de sa chambre. Cependant le mago était avec elle, et le voyeur en herbe manqua de peu de se faire incendier (au sens premier du terme, soyons d’accord). Airoz dut donc repartir la queue entre les jambes (mais pas trop quand même car il avait eu tout de même le temps de regarder un peu). Il reporta donc sa rage –et son érection- sur l’elfe avec qui il partageait la chambre. Heureusement pour lui, ce dernier avait beaucoup trop bu pour se rendre compte de quoi que ce soit, et il se demandait d’ailleurs au matin pourquoi il avait autant mal au crâne, et surtout pourquoi boitait-il ?

Toutes ces considérations prirent cependant fin lorsqu’un vieil homme encapuchonné entra lentement dans la taverne. Il ressemblait fortement à un mage, de par sa robe colorée qui transparaissait sous sa longue cape de voyage, ainsi que par son bâton qu’il peinait à dissimuler de façon discrète. Son regard se fit scrutateur et ses yeux balayaient la pièce, pour s’arrêter rapidement sur les baroudeurs. Il vit que cette compagnie avait l’air encore un peu jeune, mais le nombre et la présence d’un mage dans l’équipe l’incita tout de même à les aborder.

« Hola voyageurs, verriez-vous un inconvénient à ce que nous discutions un moment ? »

Elentari, qui aimait bien embêter le MJ en refusant ses quêtes, proposa de continuer leur route, ayant des achats à faire. Le vieil homme proposa de leur payer une tournée, ce qui fit que personne ne voulut suivre la prêtresse. Cette dernière abandonna donc ses desseins. Assis autour de leurs chopines, le mage reprit :

« Je me présente, je suis Varléo, membre du conseil de vigilance magique, un groupe qui a pour mission de surveiller tous les phénomènes magiques étranges et potentiellement dangereux en terre de fangh. » Il but une rasade et continua

« je souhaite louer les services d’une compagnie d’aventurier dans le but de récupérer une statuette prophétique du donjon de naheulbeuk »

Le mage avait su capter l’intérêt de son auditoire, en effet tous connaissait la réputation de ce donjon qui semait la terreur dans la région. Son aura avait diminué depuis quelques années, mais il était toujours debout et prêt à recevoir des aventuriers de pied ferme.

Varléo parla assez longtemps, des dangers que représentait cette aventure, de la nécessité de récupérer la statuette « l’effigie de Gzor », qui selon lui ne devait pas tomber dans de mauvaises mains et être mise en sécurité ailleurs que dans un donjon de bas niveau. Les aventuriers s’en souciaient peu à dire vrai, et ils attendaient impatiemment la somme promise par leur commanditaire, ce qui ne tarda d’ailleurs pas à venir :

« Bien entendu vous serez payés pour votre prestation, à hauteur de 1500 pièces d’or par aventurier. »

Les aventuriers se hasardèrent à calculer la somme totale : 7500 pièces d’or, cela paraissait être raisonnable

-Moi j’ai entendu dire que ce genre de service se payait plus autour de 8000 pièces d’or… Commença Grégoire, désireux de faire augmenter sa part.

Varléo se tourna vers lui et demanda d’où il tenait ce genre de connaissance, car il doutait qu’un pequenaud mal fripé comme l’était Grégoire ait déjà effectué une quête de cette ampleur. Par soucis de conserver son roleplay, l’assassin ne désira pas en dire plus.

Vu que plus personne ne désirait en rajouter, le mage se leva :

« Bien, je repasserai dans trois jours, cela devrait vous donner le temps de retrouver ce que je désire, je vous attendrai dans cette même auberge à partir de 16 heures. »

Les aventuriers opinèrent, ils ne doutaient pas qu’ils viendraient à bout du donjon dans les temps.

« Maintenant vous m’excuserez, j’ai du travail qui m’attend à Glargh »

Il sortit donc de la taverne pour se téléporter.

Il y eut un moment de flottement dans la compagnie, pendant lequel personne ne sut quoi dire, ils étaient globalement satisfait de cet entretien, et estimèrent que cette quête valait vraiment le coup, c’est donc l’esprit joyeux qu’ils sortirent de la taverne pour procéder à des achats, estimant qu’il serait plus pertinent d’investir le donjon le lendemain matin.

Ils investirent donc le donjon facile, le bazar du coin, une boulangerie et une des boucheries de valtordu, sans toutefois acheter de leur fameux boudin au sang de mouton, au grand dépit du boucher. L’assassin miteux acheta des vêtements qui le firent moins ressembler à un paysan, ainsi qu’une belle cape noire. Certains achetèrent des torches, mais personne n’avait de briquet (que le mj avait sciemment omis dans chaque inventaire pendant la création des personnages), tant pis pour eux.

L’elfe s’intéressa de près à l’achat d’une gambison, malgré l’aspect peu esthétique de la chose, espérant ainsi mieux se protéger. On lui expliqua que ce genre de protection n’était pas vraiment adapté à sa condition d’elfe ménestrel. Quand on a les bras aussi épais que ceux gobelin maladif, il est d’usage d’oublier ce type d’armure. Sindar insista tout de même pour prendre un plastron de cuir léger.

Elentari fit l’acquisition de bottes de marches, et Noxx s’offrit des gants. 

La personne qui dépensa le plus fut Airoz, qui investit dans une belle épée une main, désirant augmenter sa puissance de frappe. Malgré ses prédispositions à la discrétion, il désirait être en capacité de se battre convenablement.

Lorsqu’ils eurent finis leurs achats, il était déjà près de midi, les aventuriers se rendirent donc une nouvelle fois à la taverne pour manger, et se trouvèrent cependant bien désœuvrés, car  la compagnie n’avait aucune envie de se rendre immédiatement au donjon, et n’y aller que le lendemain. Ils passèrent donc une après-midi à vaquer à des occupations diverses : méditation ou révision pour le mage et la prêtresse, lecture du petit pistard pour le ranger, glandage pour l’assassin… L’elfe se décida à jouer de la guitare dans l’auberge où ils séjournaient, provoquant un mal de tête au malheureux tenancier qui ne pouvait pas quitter son établissement, contrairement au reste du groupe, qui avait à peine tenu dix minutes avant de s’enfuir en courant.

Le soir tomba alors, et l’ambiance dans la taverne commençait à se faire plus joyeuse à mesure que les paysans entraient. L’elfe ne jouait pas de son instrument à ce moment-là, étant attablé avec ses camarades, assurant ainsi que la soirée se passe bien. Il tenta bien de sortir son instrument, désirant faire partager son talent elfique à l’assemblée, mais Noxx n’était pas de cet avis.

-Mais tu vas la fermer à un moment demanda-t-il au sylvain, le regard méchant

-Mais j’ai le droit de faire de la musique, une auberge s’est aussi fait pour ça ! Se défendit l’elfe en se levant, bien décidé à jouer de son instrument

Procédant à quelques accords, il commença  à chanter joyeusement :

-Quand j’aurai mon niveau deeeeuuuux…

 Le mage se leva au moment où le ménestrel allait entonner un air connu sur l’aventure et les niveaux, et lui déroba sa précieuse guitare, pour la fracasser au sol. Cette dernière clama une horrible plainte avant de rendre son dernier soupir, brisée en deux. Toute la compagnie riait grassement avec le reste de l’assemblée, se moquant de l’elfe dépité qui n’allait pas tarder à pleurer. Toutefois un apprenti menuisier qui aimait beaucoup les instruments de musique et l’argent, se proposa de réparer l’instrument pour la modique somme de 50 P.O, promettant de veiller toute la nuit s’il le fallait pour qu’il puisse repartir à l’aventure le lendemain. Trop heureux à l’idée de récupérer son instrument, l’elfe accepta de bon cœur et voulut même faire un bisou à son providentiel sauveur, mais ce dernier parvint à esquiver les assauts  de gentillesse du sylvain, prétextant qu’il devait commencer sans attendre.

Suite à cet évènement, les aventuriers ne tardèrent pas à aller se coucher, et la nuit se passa sans heurts.

Vint le matin, et les aventuriers étaient prêts à en découdre. Ils s’étaient levés tôt pour se rendre au donjon. Cependant la tête vide du groupe –à savoir l’elfe pour ceux qui auraient étés bercés trop près d’un mur dans leur jeunesse-  avait oublié de récupérer sa guitare auprès de l’artisan ! Chacun alla de son commentaire :

-Ah bah bravo !

-Quel abruti !

-les elfes…

Noxx de son côté pleurait de bonheur

Sindar  dut refaire un aller-retour donjon/Valtordu, faisant ainsi perdre plus d’une heure au reste du groupe, qui avait décidé de ne pas le suivre et d’attendre sur place.

Le Chemin se fit heureusement pour lui sans encombre, et il revint bien rapidement auprès du groupe. Il était plus que temps d’entrer, et l’elfe frappa donc à la porte, qui s’ouvrit dans un grincement inquiétant et personne ne sembla s’en étonner. Les aventuriers avancèrent donc vers le danger avec entrain, dans la première salle du terrible donjon de naheulbeuk, qui n’avait pas l’air terrible selon les dires de l’assassin, s’imaginant ainsi faire preuve d’originalité. 

 

La suite ...

Chapitre II : Le Donjon de Naheulbeuk - partie 2



09/01/2015
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