latavernedesjoyeuxbourrins.blog4ever.com

La Taverne des Joyeux bourrins

Chapitre III : Glargh - partie 2

Glargh, Deuxième session, février 2014

L’elfe et la prêtresse de Youclidh se baladaient dans les rues marchandes, à la recherche de matériels d’aventures. En parcourant les allées d’un marché d’artisans, le regard de Sindar se porta sur un étalage tenu par un elfe sylvain, où arcs et flèches étaient accrochés à son étalage.

A l’inscription « arc composite d’elfe sylvain »  le ménestrel  jeta les 300 P.O demandé par le marchand. Il fut déçu de constater que les arcs en questions n’étaient pas authentiques, et voulut s’en plaindre.

 

« C’est que l’importation, coûte chère,  il est bien moins onéreux de se fournir auprès de manufactures à Glargh …

-Mais c’est pas bien de mentir sur la marchandise, c’est, c’est…  C’est MAL !

 

 A cela le marchand éclata d’un grand rire.

 

« J’oubliais qu’ils étaient tous comme ça dans les forêts, c’est mignon comme c’est naïf ! »

 

-Mais je fais comment pour avoir du meilleur matériel ? » geignit Sindar.

 

Le marchand sourit, c’était le moment pour lui de faire une bonne affaire :

 

-Et bien il se peut que j’ai des renseignements dans ce sens…

 

Sindar ne réagit pas, la phrase était peut –être un peu compliqué pour son petit cerveau fragile, le marchand insista :

 

-… Pour trouver du matériel d’aventurier !

 

Une étincelle de compréhension  illumina le regard de Sindar :

 

-Ah ! Et je dois aller où ?

 

-Le renseignement n’est pas gratuit. Je veux 50 pièces d’or et je vous donne l’adresse de mon fournisseur. Si vous lui dites que vous venez de ma part,  on vous laissera entrer.

Le ménestrel  se tourna vers Elentari, qui jusqu’alors n’avait rien dit

 

« C’est normal de faire comme ça ? »

 

La prêtresse haussa des épaules.  Tant qu’il ne s’agissait pas de son or…

Résigné, l’elfe déboursa les pièces attendus et reçu des instructions qu’il ne comprit pas. Le marchand finit par se tourner vers Elentari, qui connaissait assez bien la ville. Les deux aventuriers repartirent sans plus se soucier du marchand qui se frottait les mains.

Ils arrivèrent un peu plus tard, dans une rue assez mal famé de la ville. A l’adresse indiquée un homme se tenait devant un petit escalier descendant  vers la cave d’une des bâtisses. Il n’était pas possible de cerner les traits du personnage, car son visage était caché en grande partie par un foulard et une capuche épaisse. Une épée courte ceignait sur le coté.

Incapable de ressentir un quelconque danger, ou de faire preuve d’un minimum de prestance, Sindar sautilla jusqu’au garde en lui demandant de voir son chef, de la part du « marchand d’arc bizarre »

Quelque peu désarçonné par cette entrée en matière, le vigile repoussa légèrement Sindar et descendit vers la porte, ouvrit un judas et chuchota quelques mots. Peu après il ouvrit la porte et fit signe aux deux compères de descendre.

 

La pièce était petite et relativement sombre, mais en tant que demi-elfe et sylvain, le manque de luminosité n’était pas gênant. En face d’eux  une silhouette se tenait assise derrière un bureau. Encore un sylvain. Pour la première fois de leur vie, les deux aventuriers eurent l’impression de se trouver face à un vrai elfe méchant, ou en tout cas qui se donnait l’air d’être méchant.

Ses traits étaient similaires à n’importe quel sylvain, ses cheveux aussi blonds et bien coiffés que ses congénères, mais un sourire malsain et désagréable déformait sa bouche, comme un mauvais acteur de théâtre. Il frottait ses mains en permanence pour se donner un genre, tout en donnant un sentiment d’agacement à n’importe quel interlocuteur.

D’une voie trainante faussement malveillante il accueillit les aventuriers.

 

-Soyez bienvenue, potentiels clients, Je suis Mërir Pissoli le meilleur contrebandier elfique ! Ainsi donc vous avez besoin de matériel performant pour partir à l’aventure ?

 

-Comment vous savez tous ça ? S’exclama Sindar, ébloui devant tant de clairvoyance.

 

Son interlocuteur souffla par le nez, c’est pour cela qu’il détestait autant son peuple et que lui et son frère avait quitté leur forêt d’origine, ils étaient si bête… Naitre avec 13 en intelligence dans une famille sylvain était un fardeau  bien lourd dont on ne parle pas assez. Ne voulant perdre de temps en explication inutile, il éluda la question.

 

-Peu importe, je suis là pour vendre, pas pour la causette, j’ai du matériel elfique que je fais importer directement des meilleurs : Glandorn, Schlipak, N’tamela…  Demandez, nous vous fournirons en ce sens.

 

Plein d’espoir, l’elfe demanda un arc qui fait très mal aux méchants.

Mr Pissoli claqua des doigts, et une silhouette apparut un magnifique arc à la main

 

-un authentique arc long de Yemisold,  je vous passe la description  « sculptée par trois vierges, bla bla… »

Elentari intervint :

 

« Mais… C’est pas réservé à partir du niveau 6 ça ? »

 

-heu… Si effectivement, comment le savez-vous ? »

 

-Je l’ai entendu quelque part… »

 

-Mhhh … Donc si je comprends bien, il n’a pas le niveau ? »

 

-C’est ça » confirma Elentari.

 

N’ayant pas les moyens de s’offrir un véritable arc composite de sylvain, Sindar opta pour un arc des Meuldors, qu’il paya 20% plus cher que sa vrai valeur, mais cela il l’ignorait, il était trop content de débourser 1000 pièces pour un bel objet.

Elentari quand à elle réussit à négocier pour un bouclier elfique ultraléger pour 800 P.O. Il paraissait solide malgré son poids. Elentari sourit, elle avait un bon pressentiment pour sa nouvelle acquisition dans les temps à venir…

Et tandis qu’ailleurs dans la ville le nain faisait l’acquisition d’une nouvelle cotte de maille, que le mage ressortait d’une librairie avec son nouveau livre de sort, un petit gobelin arpentait les ruelles les plus sombres de la ville…

 

A suivre...   Chapitre III : Glargh - partie 3

 

 



26/09/2015
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Jeux pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 8 autres membres