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Glargh, Deuxième session, février 2014

Le gobelin sautillait dans les ruelles les plus mal famées de ma ville, en quête d’une quelconque occupation, et le moins qu’on puisse dire, c’est que quand on cherche, on trouve.

Se perdant dans une impasse, il vit son passage de retour stoppée par trois jeunes défavorisés de la ville, qui le regardait avec méchanceté.

-On n’aime pas trop ce qui a la peau verte dans le coin… » Commença une des trois brutes

-Ouais, surtout quand elles se fringuent n’importe comment ! Renchérit un second.

Le Gobelin ne comprenait pas ce qu’ils disaient, mais son instinct de survie lui fit très bien comprendre que ces gens ne lui voulaient pas du bien. Toutefois il ne s’enfuit pas, car contrairement à ses congénères peaux-vertes, celui-ci était un peu spécial (Sa maman lui disait depuis tout petit d’ailleurs). Il aimait se battre, il aimait tuer, et plus encore… Il aimait le faire avec classe ! Ses agresseurs n’avaient que des bâtons ou des cailloux pour le frapper, son armement à lui était légèrement meilleur, il sourit méchamment

Dégainant sa petite dague, le gobelin ninja bondit par-dessus sa cible la plus proche, pour arriver dans son dos et frapper d’un coup meurtrier la nuque de la petite racaille. Le pauvre s’écroula dans un gargouillis sanglant au milieu de la ruelle.

Ni lui, ni ses amis n’avait pu faire quoi que ce soit contre la créature, et les deux agresseurs encore vivants reculaient à petit pas.

Tandis que le gobelin se relevait, il se retourna vers les deux autres et leur offrit son sourire le plus carnassier.

C’en était trop pour les malandrins qui détalèrent, laissant derrière eux leur défunt camarade, leur dignité et quelques gouttes d’urines au passage.

Le petit gobelin rigola bien pendant quelques minutes, puis décida qu’il fallait faire quelque chose de ce cadavre, et ne trouva rien de mieux que d’emporter un bras avec lui pour son goûter, laissant le reste à même le sol.

Plus tard, alors qu’il finissait de se lécher les doigts derrière un tas de caisses, il fut interrompu par des petits bruits au dessus de lui, il leva la tête, mais ne vit rien. Haussant les épaules, il reprit sa tâche comme si de rien n’était, regrettant de ne pas avoir pris un plus gros morceau. Dans son langage simple il pensa qu’il n’aurait peut être pas dû laisser le cadavre là, ni laisser partir les deux autres. Si ses nouveaux amis apprenaient ce qu’il avait fait, peut-être serait-il rejeté ? Il rota en pensant qu’il n’y avait pas de preuves, et de toute façon, c’est pas lui qui avait commencé !

Un autre mouvement rapide se fit entendre à nouveau près de lui. Cette fois-ci il était sûr de ne pas avoir rêvé, il sortit son arme, prêt à frapper. Se redressant d’un bond sur ses deux jambes, il inspectait la ruelle de ses yeux mobiles, mais aucun nouveau mouvement.

Une perle de sueur perla de son front, mais rien n’arriva. Il se résolut à ranger son arme, et souffla de soulagement. Une petite voix criarde murmura dans son dos :

-Bouh.

La rumeur prétend que son cri raisonna jusqu’à des plans de l’existence où les sons n’existent pas, réveillant au passage 3 dieux, dont Mankdebôl qui commença à s’intéresser à ce petit gobelin ennuyant.

Dans la ville de Glargh, le gobelin se remettait de ses émotions, à deux doigts de la crise cardiaque. Plusieurs silhouettes de petites tailles, à la peau verte et tout de noir vêtus  le regardaient en rigolant.

Un gang de gobelins ninjas dans une ville humaine c’était loin d’être banal ! Ils vivaient avec d’autres peaux vertes dans un quartier désaffecté de Glargh, vivant  de vol et de revente de labeuhz. Notre gobelin suivit ainsi le groupe jusqu’à leur repaire, plaisantant avec eux.

Il reçut la proposition de se faire former par les ninjas, en échange de pièces d’or, acquérant ainsi des aptitudes telles que le saut de la mante et le super back flip !

La journée passa rapidement au fil de l’entrainement. En fin d’après midi, il dut abandonner ses nouveaux amis pour rejoindre le groupe. Tous lui firent des signes en l’invitant à revenir un jour.

Interceptant Noxx sur le retour, le seul à comprendre  son langage, il le somma de l’emmener dans une boutique pour acheter une nouvelle dague. Malgré le coût de son entrainement, il lui restait suffisamment d’or  pour se payer une dague Durandil ! L’avantage de ce genre de petites armes, c’est qu’elles ne coûtaient pas très chères, aussi il avait largement de quoi payer les 600 pièces que lui demandait la lame.

Toute la compagnie finit par se rejoindre à la taverne où ils avaient déjà dormis la veille, et fêtèrent (encore !) dignement le matériel que tous avaient acquis au cours de la journée.

Ils leur tardaient à tous de tester dans de vrai conditions leur nouveau matériel, rêvant chacun de leur côté aux exploits qu’ils accompliraient.